Naissance d’une dynamique spatiale micronationale : le traité de Niagara Falls relance la coopération
- Olivier Martinez
- 20 oct.
- 3 min de lecture

Depuis 2020, la Micronational Outer Space Task Force réunit exclusivement trois micronations dans le domaine spatial : l’Empire Aericain, le Royaume de Slabovia et le Grand-Duché de Westarctica. Leur objectif commun : explorer l’espace sous un angle symbolique, scientifique, éducatif et culturel, tout en affirmant la capacité des micronations à se projeter au-delà de leurs frontières terrestres.
Le 13 octobre 2025, à l’hôtel Sheraton de Niagara Falls (Canada), un moment hautement symbolique s’est produit : les trois membres de la Task Force ont signé ensemble le “Micronation Space Cooperation Treaty” initié par la République de West Who. Ce traité représente une étape historique, car les trois puissances spatiales micronationales l’ont ratifié simultanément, renforçant ainsi sa légitimité internationale au sein du micro-monde.
La République de West Who, basée dans le Colorado, n’est pas membre de la Task Force, mais elle joue un rôle moteur en tant qu’initiatrice du traité. Son programme spatial, particulièrement avancé pour une micronation, comprend l’observation de la Terre, les sciences planétaires, la communication satellitaire et la sensibilisation à l’astronomie. Elle dispose même d’un observatoire national et d’une agence dédiée, la SPEA (Space and Planet Exploration Agency). C’est dans ce cadre qu’elle a lancé un traité ouvert, aujourd’hui signé par au moins sept autres micronations, bien au-delà de la Task Force.
Au sein de la Task Force, Westarctica apporte une dimension scientifique et environnementale unique. Forte de son engagement pour la protection de l’Antarctique, elle place l’exploration spatiale en lien avec la recherche climatique, l’observation de la Terre et les enjeux écologiques globaux. Son influence donne au projet une profondeur scientifique et durable.
Slabovia, reconnue pour sa structure administrative rigoureuse et son expérience diplomatique, occupe un rôle central de coordination et de gestion logistique. Habituée aux accords multilatéraux et aux organisations d’événements internationaux, elle garantit la cohérence des projets communs et la stabilité institutionnelle de la Task Force.
L’Empire Aericain, enfin, incarne la créativité, l’audace et la dimension culturelle de l’exploration. Sa capacité à imaginer des concepts originaux, à fédérer par l’humour et à mettre en scène la conquête spatiale en fait un moteur narratif et médiatique majeur. Il transforme l’espace en vecteur d’inspiration, accessible à toutes les micronations.
L’événement de Niagara Falls est donc une convergence : les trois membres historiques de la Task Force ont uni leurs signatures autour du traité de West Who, créant une passerelle entre deux initiatives spatiales majeures. Cette alliance entre une Task Force existante et un traité ouvert à de nombreuses micronations pourrait jeter les bases d’une future coopération à grande échelle.

Cette annonce n’a pas tardé à susciter des réactions au sein de la communauté micronationale. Parmi les premières à répondre, la communauté Formoire s’est distinguée par un message à la fois enthousiaste et empreint d’humour, fidèle à son style caractéristique. Par la voix de son représentant, le Très Honorable Sogoln Yg Ysca, elle a déclaré :
« Je pense qu’il est temps pour les Formori d’entrer en scène. Préparez-vous à entendre parler de la Formori Outer Space Scouts Interplanetary League (FOSSIL), pour oser aller nulle part là où aucun Formori n’a jamais osé aller auparavant ! Nous ne savons pas encore ce que nous ferons, mais nous avons déjà commencé à explorer au-delà de ce monde… avec notre drapeau aux pieds palmés. »
Reste une question fondamentale : cette Task Force deviendra-t-elle un véritable programme de coopération ou restera-t-elle une vitrine symbolique ? Tout dépendra de la capacité des signataires à transformer leur vision en actions concrètes, à mobiliser des partenaires et à maintenir une cohésion stratégique sur le long terme. Quoi qu’il en soit, ce traité de Niagara Falls marque une nouvelle étape dans la maturité du mouvement micronational. Pour la première fois, l’espace n’est plus un rêve lointain, mais un horizon commun.






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