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Assinie 2025 : Les micronations francophones d’Afrique se donnent rendez-vous

Assinie, Côte d’Ivoire – C’est au cœur de l’une des plus belles stations balnéaires d’Afrique de l’Ouest que se jouera un moment inédit dans l’histoire du micronationalisme africain. Du sable blanc aux hôtels de prestige, Assinie s’apprête à accueillir le premier sommet des micronations francophones d’Afrique, organisé par l’Union des Micronations d’Afrique de l’Ouest (UMAO).


La plage d'Assinie est une des plus prisée de Côte d'Ivoire, un décor de rêve pour qu'un rêve micronational devienne réalité
La plage d'Assinie est une des plus prisée de Côte d'Ivoire, un décor de rêve pour qu'un rêve micronational devienne réalité

Cette rencontre historique réunira plusieurs micronations considérées comme les pionnières du continent dans ce domaine : les Républiques de Toubak et de NUN, l’État de Nova Troie, la Principauté des Baobabs et le Royaume de Kôrô. C'est donc un casting diplomatique affirmé sur les rivages ivoiriens qui s'apprête à son tout premier sommet.


Une structuration plus solide

Pour le Prince Max-Carmel, Souverain de la Principauté des Baobabs, cet événement marque un tournant. Interrogé par microcosme.info sur l’avenir du mouvement, il se montre optimiste :


« Au niveau de la Principauté des Baobabs, nous avons insisté pour avoir cette rencontre physique et nous avons proposé à la République de Toubak de l’organiser. Je vois aussi que la République de Toubak met les bouchées doubles. Leur organisation est impressionnante. Par conséquent, je m’attends à une structuration plus solide de l’UMAO. Nous pensons aussi, à la suite, proposer aux micronations européennes, asiatiques et américaines, la mise en place d’une “ONU micronationale”. Bref, je crois que ça serait dans un premier temps un fort rapprochement entre micronations africaines, ensuite une ouverture sur le monde avec pour perspective non pas de remplacer la MicroFrancophonie mais de faire naître l’idée d’une plus grande communauté internationale des Micronations. »


Un besoin d’une organisation supranationale grande et ambitieuse .

Parmi les membres de l'UMAO participants à son évolution, certaines sont également membres de la Microfrancophonie qui a été fortement ébranlée cette année. Nous avons voulu savoir si l'on devait voir en l'UMAO un début de prise de distance ? La réponse de Son Altesse Sérénissime est sans équivoque :


« Il faut dire que la débâcle de la MicroFrancophonie a ébranlé les États africains qui y voyaient un espace de légitimité et de concorde. Il y a donc, au sein des Micronations d’Afrique, un besoin d’une organisation supranationale grande et ambitieuse. Forcément. »


SAS, le Prince Max-Carmel des Baobabs
SAS, le Prince Max-Carmel des Baobabs

Il ne fait aucun doute que L'UMAO et ses membres voient désormais plus loin avec un projet fédérateurs et ouvert sur le monde. L'idée d'une ONU Micronationale a cependant connu de nombreux échecs et microcosme.info a donc été curieux de savoir comment le Prince Max-Carmel et les autres membres comptaient s'y prendre pour motiver les micronations. Voici ce qu'il nous a répondu:


« Il faut dire que c’est une idée qui est portée par la Principauté des Baobabs et à laquelle nous essayons de faire adhérer les autres micronations africaines. Puis elle sera, si elle est confortée, élargie vers des micronations d’ailleurs. Il y a trois raisons à cela. La première, c’est que culturellement en Afrique, on pense que l’union fait la force et qu’en étant ensemble, on est plus résilient. Cette idée est aussi sans doute liée au fait que dans leur contexte politique parfois délicat et complexe, les micronations africaines sont celles qui prennent le plus le risque d’être mal comprises par les pouvoirs politiques compte tenu de la culture un peu méfiante de la politique sur le continent. »


« Ensuite, nous pensons que nous pouvons tirer des leçons des autres échecs de tentatives de créer une organisation multi-micronationale, notamment de la MicroFrancophonie et de la GUM. Enfin, nous n’avons aucun doute que le fait d’être ensemble permettra à la fois le foisonnement d’idées et de projets mais aussi une entraide internationale qui crédibilise les micronations au regard de pays traditionnels et d’organisations internationales. »


« Pour y arriver, nous pensons qu’il faille disposer de textes et de dispositions moins contraignants. Il est évident que c’est la légi-cratie, cette culture rigide de lois, de textes et règlements, qui a fait exploser la MicroFrancophonie. Il faut donc une organisation plus souple et assez peu bureaucratique par son fonctionnement. Puis nous irons vers d’autres micronations en Europe, en Amérique et en Asie en vantant surtout le brin d’humour. Je pense que les organisations qui ont péri par le passé ont perdu le sens de l’humour en prenant trop au sérieux leur fonctionnement. Après, nous ne sommes pas certains d’y arriver, mais ça vaut bien la peine de tenter quelque chose sans en faire une obsession. Il est, pour finir, sans doute clair qu’appartenir à une organisation plus importante et regroupant d’autres micronations est protecteur dans le contexte africain. C’est évident. »


Assinie 2025 n’est donc pas seulement un sommet, mais bien une déclaration d’intention, celle de voir émerger une Afrique micronationale forte, organisée et ouverte sur le monde. Les Micronations d'Afrique de l'Ouest sont porteuses d'un remarquable optimisme et d'un universalisme auxquelles elles croient. C'est ce qui leur donne toute l'énergie positive et cette détermination à la fois sereine et enthousiaste. Un sentiment qui fait du bien dans un monde qui en a bien besoin.


Tout sur le micronations
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