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Un Secrétaire-Général Interim pour sortir de la crise.

La semaine fut rude pour la Microfrancophonie. Très rude. Cette organisation micronationale autrefois admirée pour sa stabilité traverse désormais sa pire tempête depuis sa fondation.


Monsieur Léopold Deuff, Secrétaire-Général par intérim de la Microfrancophonie désigné par Dominic Desaintes pour des questions de neutralité.
Monsieur Léopold Deuff, Secrétaire-Général par intérim de la Microfrancophonie désigné par Dominic Desaintes pour des questions de neutralité.

Crise ouverte à la Microfrancophonie : cinq départs en une semaine


Après la retentissante démission du Prince Jean-Pierre IV d’Aigues-Mortes de son poste de Haut-Commissaire (voir notre précédent article), c’est désormais une véritable hémorragie de membres que subit l’organisation. Tout a commencé avec une question simple mais sans réponse claire : comment remplacer un Haut-Commissaire… quand rien dans la Charte ne le prévoit ? Ce vide statutaire, mis en lumière par le départ d’un des membres fondateurs, a immédiatement déclenché une série de débats. Et pas des moindres.


Deux visions, une fracture


Rapidement, deux camps se dessinent : d’un côté, les partisans d’une lecture stricte de la Charte pour en garantir l’autorité ; de l’autre, ceux qui prônent une interprétation pragmatique, plus souple face aux situations inédites. Cette fracture n’est pas seulement juridique. Elle est culturelle, générationnelle, et diplomatique.


Ces échanges ont fait tomber les masques. La Microfrancophonie n’est plus cette bande de vieux copains réunis pour faire découvrir le micronationalisme, mais bien un dinosaure administratif, englué dans ses procédures, presque aussi lent et opaque que certaines institutions européennes.


La fin de l’insouciance


Au fil du temps, une dérive procédurière s’est installée : la volonté de tout encadrer, de tout contrôler par la Charte, est devenue une obsession. L’essentiel a été perdu de vue : la cordialité, la spontanéité et l’esprit initial de la Microfrancophonie, qui était avant tout un espace d’échanges amicaux et créatifs.


Autrefois, des rencontres étaient organisées régulièrement, les projets collectifs fleurissaient, et les membres prenaient plaisir à partager leur passion. Mais peu à peu, les débats statutaires ont pris toute la place. Des discussions sans fin, souvent sans issue, ont généré de l’usure. Les gens se sont lassés, puis repliés dans leur coin, délaissant les projets communs pour un silence poli, mais pesant.


Résultat : l’inertie a remplacé l’inspiration, et l’attachement excessif aux textes a étouffé l’énergie collaborative qui faisait autrefois la force du collectif.


La débandade


Résultat ? Cinq départs en une semaine.


Le 26 mai , la Principauté d’Aigues-Mortes officialise son retrait. Le choc est immédiat et en l'espace de 24 heures, elle est accompagnée dans la journée par un autre membre fondateur historique : l’Empire d’Angyalistan. Puis viennent la Principauté d’Anthophilia et la République autonome d’Europa, deux figures importantes de la nouvelle vague, qui quittent elles aussi l’organisation, déplorant une dérive procédurière au détriment de l’amitié.


Enfin, le Royaume de Navasse annonce également son départ, évoquant simplement « une autre orientation diplomatique » estimant un manque de professionnalisme. Interrogée par microcosme.info la réponse de la Reine Marie-Adelina est cinglante : "Je n'ai pas rejoint cette organisation pour faire partie d'un "club de potes" mais d'une organisation professionnelle".



Un intérim sous haute tension


Face à cette déflagration, le Secrétaire-Général Dominic Desaintes se met en retrait temporairement. Il nomme Léopold Deuff (République de Jaïlavera) au poste de Secrétaire Général par intérim, estimé plus neutre pour gérer la tempête.


Le réflexe immédiat du nouvel Secrétaire-Général ? Tenter une parade procédurière pour stopper l’hémorragie. Ainsi, certaines micronations ayant annoncé leur retrait se sont vu refuser la reconnaissance officielle de leur départ, au motif que leur communiqué n’avait pas été publié dans le bon groupe Facebook du Conseil, comme « prévu par la Charte ».


Le problème ? Plusieurs d’entre elles avaient déjà été retirées du Conseil, les empêchant donc de s’y exprimer. Autrement dit, on leur reproche de ne pas avoir franchi une porte qu’on leur avait déjà claquée au nez.


Une manœuvre qui illustre parfaitement le nœud du problème : un attachement maladif à la procédure, même quand c’est elle qui a provoqué la crise. Et c’est désormais au Secrétaire-Général par intérim, nommé pour deux mois afin d'incarner la neutralité, de servir cette soupe administrative à une assemblée déjà méfiante si ce n'est désabusée par tant de conflits internes.





4件のコメント


garcia pierre
garcia pierre
5月29日

La Principauté d'Aigues-Mortes a bien fait de partir.On a mieux à faire chez nous à nous occuper de ce qui nous plaît.C'est pas plus mal.CQFD!


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Quelle tristesse de voir un tel niveau de formalisme alors que ça pourrait être beaucoup plus fun. Microcosme.info traduit exactement ce que l'on perçoit de l'extérieur.

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Bien résumé et malheureusement tellement vrai. D'hexagone rassembleur, l'OMF s'est muée en octogone juridique par l'intransigeance de certains de ses serviteurs, plus préoccupé par le service de leur vision que par celui de l'intérêt général et des objectifs originels de l'organisation.

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Je confirme bien être parti de l'OMF, c'est effectivement devenu un Dinosaure Administratif et pas des moindres (un Brachiosaurus)

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