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La Micro Extravagance

Excentricité et humour dans le monde des micronations


Le Flamboyant Prince Beau Freï Balthazar Séraphine du Lorenzburg

Il faut de tout pour faire un monde. Cela se retrouve également dans l'univers des micronations qui est un immense espace dédié à l'imagination. Créer un pays est déjà en soi un acte de créativité dans lequel les micronationalistes imaginent bien souvent la société dans laquelle ils souhaiteraient vivre.


Mais ce foisonnement artistique que l'on peut constater dans le monde micronational est aussi le témoin d'une volonté de se démarquer, de séduire un public et plus important encore pour certains : D'attirer l'attention des médias. Vous devez comprendre que toute cette création n'a de sens que si elle est exposée. Car être exposé et faire parler de soi, c'est tout simplement une forme de reconnaissance nécessaire pour exister.


Dire que toutes les micronations font usage de fantaisie serait mentir. Si nous prenons le cas

SMI l'empereur Franck de la Basse-Chesnais

de Seborga, on est plutôt sur une revendication identitaire. D'autres micronations grandissent pour des raisons écologiques, sociétales, parfois religieuses ou selon les passions historiques de leurs fondateurs. Nous pourrions prendre ici l'exemple de l'Empereur Franck de la Basse-Chesnaie, fan de Napoléon ou de l'Empereur Oscar de Karnia-Ruthenia, qui s'inspire de l'Empire Austro-Hongrois.


Mais nous allons nous intéresser dans cet article, à cette mouvance "micro extravagante" qui allie excentricité, optimisme et humour pour offrir une douce folie dans un monde frappé de nouvelles anxiogènes sur nos postes de télévision.


Les dictateurs de déserts


Parmi les pionniers qui séduisent par leur décalage excentrique, on peut aisément parler du Président Kevin Baugh de Molossia (Nevada). Une figure emblématique du micronationalisme qui accueille les touristes dans son pays vêtu d'un uniforme lui donnant l'allure d'un dictateur du moyen-orient. Cette dérision du pouvoir lui a valu d'être une véritable star micronationale et d'être le micronationaliste le plus médiatisé d'Amérique. Son concept de dictateur dans un pays désertique inspire toujours et encore d'autres micronationalistes comme Travis McKendry avec son Calsahara (Californie), puis récemment apparu, le Sultan Randy Williams du Slowjamastan (Californie).


De gauche à droite, Kevin Baugh, Travis McKendry et Randy Williams.

Le concept du sympathique dictator fonctionne bien en Amérique. De l'autre côté de l'Atlantique, les "micro extravagants " préfèrent parodier les monarchies. La première raison est lié au passé historique du vieux continent. En Europe, tout ce qui rappelle de près ou de loin des personnes comme Franco, Mussolini, Hitler ou Pétain reste très sensible pour une partie non négligeable de l'opinion publique.


La deuxième raison est identique à celle des dictateurs des déserts américains: le folklore autour du personnage. Il faut reconnaître que l'on a d'autant plus de chance de susciter l'intérêt si l'on porte de beaux rubans, des bijoux et des médailles, quitte à ressembler un

SAS le Prince Beau Freï de Lorenzburg

arbre de Noël. Pour les "micro extravagants", ce n'est pas en s'habillant comme Mao-Tsé-Tung que vous ferez venir les caméras chez vous. Mais surtout, c'est moins drôle et bien moins spectaculaire pour votre égo.


On peut être "micro-extravagant" soit par l'accoutrement, mais aussi par la mise en place de rituels absurdes. Plusieurs cas nous ont intéressé pour la rédaction de cet article.


Côté tenue extravagante et artistique, la première place revient sans contexte à Son Altesse Sérénissime, le Prince Beau Freï Balthazar Seraphine de Lorenzburg ( Suède ). Son concept de micronation est principalement accès sur une expression artistique. Ses tenues extravagantes font parfois l'objet de clivage entre les micro extravagants et d'autre plus conservateurs. Mais il n'empêche que tout le monde le connaît et que sa popularité chez lui en Suède est sans nul doute liée à son image.


La Princesse d'Aigues-Mortes ( France ) est également une personnalité qui marque les esprits. Cette consort atypique est sans doute un bel exemple de micro extravagance. Elle s'est faite une place grâce à son humour décalé et à son mauvais goût à plusieurs occasions. Tout comme le Prince Beau Freï, elle bénéficie d'un capital sympathie très élevé auprès de ses concitoyens.


SAS, la Princesse Olivia-Eugénie d'Aigues-Mortes posant sur l'affiche du Grand Bal du Godet d'Or

Comme nous l'avons mentionné plus tôt, installer de l'absurdité est aussi une forme de "micro extravagance" pour attirer l'attention sur soi. Dans ce domaine, nous avons choisi de vous parler de Bruno Schlatter, le Roi du Noseland, le pays du nez. Une monarchie là encore, mais anarchiste cette fois. Parmi ces objectifs fondamentaux, ce drôle de monarque suisse a la très sérieuse mission de créer un parfum mondial avec


son nez.

SA le Roi Bruno en pleine déambulation olfactive

Le roi Bruno ne s'habille pas de manière ostentatoire, mais il sait interpeller par ces manifestations burlesque autour de son thème favori: Son nez. Rien de visuel mais quelque chose d'amusant et de totalement décalé à raconter. Le résultat est ça fonctionne aussi très bien auprès des gens.


La micro extravagance est une partie indissociable du micronationalisme . C'est une part qui contribue à le rendre plus convivial et certainement mieux accepté.


C'est surtout la preuve que le micronationalisme est un espace de liberté d'expression, de création ou tout le monde n'a pas besoin de trouver sa place, mais peut la créer avec tout ce que l'imagination peut offrir.










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