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Succession et pérennité, un vrai challenge pour les micronations

Lundi 3 août 2020 restera une triste date dans l’histoire du micronationalisme. Ce fût le jour où le Prince Graeme, héritier du Prince Léonard d’Hutt River, signa après 50 d’existence, la dissolution de la célèbre principauté australienne.

Leurs Altesses Royales, Le Grand-Duc Nicholas de Flandrensis et les deux princes Ferdinand (à droite) et Jakub (à gauche)

L’évènement mit en évidence une réalité sur le destin de la plupart des micronations qui sont souvent condamnées à disparaitre avec leurs fondateurs. L’héritage d’un tel accomplissement peut paraitre lourd pour des descendants ne partageant pas la même passion que leurs aînés fondateurs.


Il y a bien des héritiers et des héritières ayant suivi leurs parents dans leur passion, mais très peu donnent le sentiment de vraiment s’impliquer. Assument-ils leurs rôles pour faire plaisir à papa ou à maman? Le font-ils parce qu’ils partagent la passion de leurs ainés? Une micronation serait-elle une passion qui se transforme en poison ? Comment certaines micronations appréhendent leur pérennité ? Nous avons choisi de poser nos questions à Son Altesse Royale, le Grand-Duc Nicholas de Flandrensis, l’un des plus éminents micronationalistes pour son action et son savoir micronational. Il est aussi et surtout l’heureux père de petits garçons. Nous remercions également Son Altesse Royale pour le Scoop que nous avons l’honneur de dévoiler à la fin de cet article.


SAR le Grand-Duc Nicholas de Flandrensis

Selon Votre Altesse Royale, pourquoi est-il si difficile pour les micronationalistes de trouver un héritier ?


Je crois qu'il y a une combinaison de plusieurs facteurs dans cette affaire. Premièrement, il n'y a pas beaucoup de micronations avec une activité à long terme. Au sein de la communauté micronationale sur les réseaux sociaux Molossia et Atlantium sont actifs depuis le 20ème siècle ! Mais la plupart des micronationalistes sont trop jeunes et seuls quelques-uns ont des enfants. Deuxièmement, une micronation a toujours un lien très fort avec son fondateur. Il s’agit d'une personne qui a créé une nation inspirée de ses idéaux et de ses intérêts. C'est une utopie de croire que vos enfants auront la même passion et le même enthousiasme pour assurer l'avenir de votre micronation, vous ne pouvez pas les forcer. La Principauté de Hutt River est un bon exemple de la mort d’une micronation après le décès du prince Leonard. Le président Baugh est dans une position unique que la plupart d'entre nous n'ont pas : sa première dame est déjà impliquée et sa belle-fille sera dans ses pas quand il sera parti (il suffit de consulter leurs réseaux sociaux pour voir leur passion sur les photos). Et troisièmement : si vous n'avez pas d'enfants ou de parents proches, à qui feriez-vous confiance pour l'existence future de votre micronation ? La plupart des micronations s'effondrent déjà en 6 mois parce que les fondateurs ne veulent pas partager le pouvoir ou la responsabilité parce que c'est "leur projet". Seborga et L’Araucanie-Patagonie ont même des usurpateurs qui réclament le trône en raison du manque de procédures.


Qu'en est-il de vos deux petits princes, comment vivent-ils votre statut et que représente Flandrensis pour eux ?


Mes deux fils sont encore trop jeunes (4 et 6 ans) pour bien comprendre ce qu’est Flandrensis mais comme tout père, j'essaie un peu de les endoctriner (rires) : nous avons le drapeau dehors, de nombreuses photos dans la maison, ils connaissent mon uniforme et veulent toujours être sur la photo avec moi. Ils adorent leurs médailles. J’essaie d'impliquer le plus âgé dans certaines activités comme des actions de nettoyage.


Les petits Prince Ferdinand (à gauche) et Jakub (au centre), avec leur père.

Pour moi, c'est une priorité que de leur apprendre à respecter notre planète et notre environnement et Flandrensis est l'outil parfait pour cela. D’autre part, je suis aussi prudent. Ils n'ont pas choisi d'avoir un père qui a son propre pays et les « étrangers » ( C’est à dire, les gens avec un esprit étroit qui ne font aucun effort pour comprendre le micronationalisme) peuvent être très durs, surtout à ce jeune âge. Ils pourraient être victimes d'intimidation.


C'est la raison pour laquelle nous avons choisi les pseudonymes Ferdinand et Jakub et je limite les photos avec eux sur les réseaux sociaux. Tout aussi important, ce n'est pas parce que ce sont mes enfants que l'un d'eux doit forcément être mon héritier. Ils sont trop jeunes pour prendre une telle décision, de leur plein gré. Lorsque mon épouse était enceinte de notre second enfant, nous avons changé notre constitution et opté pour une monarchie élective : lorsque le Grand-Duc ne sera plus, mes descendants directs (la Maison de Mersch d'Oyenberghe) pourront poser leur candidature et les nobles flandrensiens (= tout le monde qui ont reçu un titre de récompense pour leur contribution et leur engagement pour Flandrensis) pourront voter. Si aucun d'entre eux ne souhaite le titre et la responsabilité, d’autres membres de notre Maison Grand-ducale (comme les descendants de ma sœur) pourront être candidats et si personne ne veut - ce qui est toujours une possibilité - les nobles Flandrensiens pourront présenter leur candidat pour être élu Grand-Duc.


Idéalement, comment imagineriez-vous votre micronation dans le futur sans vous ?


Flandrensis est pour moi un projet à long terme. J'ai déjà qualifié cela d'utopie, mais j'aimerais qu'un de mes enfants soit mon successeur. Mais plus important encore : le prochain Grand-Duc doit être quelqu'un de dévoué. Mais j'espère vraiment devenir très vieux et en bonne santé pour diriger Flandrensis le plus longtemps possible et qui sait, peut-être qu'un de mes enfants commencera sa carrière au cabinet grand-ducal et aura le goût d'en savoir plus…


SCOOP microcosme.info !


Étant un grand fan de microcosme.info, Le Grand-Duc nous a fait l’honneur de nous laisser annoncer la naissance future d'un nouveau bébé. Sur cette photo, les petits princes Ferdinand et Jakub vous présentent une échographie du bébé grand-ducal. Le sexe sera annoncé par le couple grand-ducal à sa naissance, comme la tradition royale l'exige ! Nous tenons à féliciter le couple Grand-Ducal pour cet heureux évènement à venir et nous leur souhaitons encore et toujours beaucoup de bonheur.



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