Le micronationalisme remonte ses origines aux pirates et à quelques illuminés ou colons en soif de pouvoir autoproclamé. C'est surtout à partir des années 60 que sa forme contemporaine a permis sa véritable éclosion et nous allons nous intéresser aux pionniers qui depuis cette période, ont ouvert la voie du micronationalisme que nous connaissons aujourd'hui. Pour ce premier article , nous avons donné l'honneur aux dames en décidant de vous parler de Sa Majesté, la Reine Anastasia de Ruritanie. L'une des premières Souveraines du monde micronational moderne.
La Reine Anastasia Sophia Maria Helena von Rubenroth Elphberg est un des piliers du micronationalisme mondial et, sans conteste, l’une de ses grandes pionnières. Depuis 2010, après le décès de son époux, le Roi Wilhelm-Rudolph, elle occupe le trône en tant que Souveraine. Cet événement marqua la transition d’Anastasia, jusque-là Reine Consort, vers le statut de Reine régnante, consolidant l’aura de la Ruritanie comme une des plus anciennes et des plus romantiques micronations, où le pouvoir est transmis uniquement après la disparition du couple souverain précédent. Aujourd’hui, elle gouverne avec l’aide de ses filles, la Grande-Duchesse Juliana, héritière apparente, et la Grande-Duchesse Lydia.
Un modèle de constance et de rigueur protocolaire
Reconnue pour son sens du devoir et sa constance, la Reine Anastasia incarne un modèle pour la communauté micronationale. Elle ne transige ni sur l’étiquette royale, ni sur les bonnes manières, un trait qui la distingue et qu’elle considère comme essentiel à toute interaction diplomatique. Dans un univers où l’ignorance des codes protocolaire et diplomatique peut parfois donner libre cours à des excès, Anastasia représente un phare de tradition et de courtoisie. Nombreux sont ceux qui ont expérimenté son courroux pour un manque de respect des formes, mais toujours dans une démarche constructive : elle n’est pas seulement stricte, mais elle est aussi un pilier de courtoisie, assurant le respect mutuel entre chefs d’État micronationaux.
Une figure d’inspiration et de crédibilité dans le micronationalisme
À l’image de la Reine Élisabeth II, la Reine Anastasia est restée fidèle à sa mission avec un sens inébranlable du devoir, sans jamais dévier de son attachement aux valeurs monarchiques. Par sa sagesse et son humanisme, elle incarne une figure à la fois traditionnelle et moderne, évoluant avec son temps tout en rappelant l’importance d’une conduite exemplaire. Elle inspire un profond respect à travers le micronationalisme par son engagement pour la dignité et le respect de chaque individu. En cela, elle rappelle à la communauté la valeur inestimable du savoir-vivre et du respect d’autrui à une époque où le communautarisme prédomine de plus en plus dans notre Monde.
Elle offre un point de repère dans le microcosme des micronations, où sa voix sage et mesurée inspire et rappelle qu’être chef d’État implique une responsabilité qui va au-delà des apparences. « Il n’y a rien de désuet à vouloir conserver un certain savoir-vivre du moment que l’on se revendique chef d’État », nous rappelle-t-elle, soulignant que le respect des traditions est un outil puissant pour renforcer la légitimité des micronations.
La raison d’être de la Reine : un micronationalisme sincère
Personne n’a mieux que la Reine Anastasia su exprimer ce qui motive l’engagement micronationaliste. En 2017, elle confiait dans un entretien à la chaîne américaine HBO une phrase qui résume sa philosophie : « Quand je ne suis pas la Reine, je suis ce que les autres veulent que je sois ; quand je suis la Reine, je suis ce que je veux être. » Ces mots résonnent comme un écho à l’âme même du micronationalisme, une recherche d’authenticité et de liberté dans un cadre où chacun peut pleinement s’épanouir.
Un héritage et une influence indélébiles
Malgré sa discrétion sur les réseaux ces derniers temps et son absence au MicroCon 2023 de Joliet pour raisons de santé, la Reine Anastasia demeure une figure influente. Membre du conseil d’administration de MicroCon Amérique du Nord, elle avait également organisé avec brio la 2ᵉ édition en 2017 à Atlanta, consolidant ainsi sa position de leader au sein de la communauté micronationale. En 2023, elle a reçu le prestigieux Prix Norton décerné par le Hall of Excellence, aux côtés de la Reine Carolyn de Ladonia et du Prince Jean-Pierre IV d’Aigues-Mortes, une reconnaissance de son dévouement et de sa contribution inestimable.
La Reine Anastasia de Ruritanie est bien plus qu’une simple souveraine ; elle est une figure de sagesse, un modèle de dignité et de constance pour le monde micronational. À travers son respect des traditions, elle inspire les nouvelles générations de micronationalistes et rappelle l’importance de l’écoute, de la tolérance, et de l’intégrité. Son parcours prouve que même ceux qui choisissent la discrétion sont souvent les plus aptes à guider et à élever les idéaux des autres, incarnant ainsi une force tranquille que nous aurions tous à gagner à écouter.
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